Loufoquerie

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vendredi 11 novembre 2011

Le doux gui et le gai houx

Je vous propose ce court poème en préparation des fêtes de Noël et, pour ce texte-ci, du premier de l'an.
Quel plaisir ce fut avec les enfants d'aller cueillir des branches de houx pour décorer la table ! Pour le gui, c'est un peu plus difficile car il est généralement haut perché. Et n'oubliez pas que ce n'est pas comestible, donc évitez avec des petits bouts !

Le gai houx resplendit.
Ses feuilles et ses fruits,
Emeraudes et rubis,
font un décor de fête.

Mais le gui est si doux
Au-dessus de nos têtes !

Quand sonnera minuit,
Au douzième coup,
Sous la boule de gui
Nous embrasserons-nous ?

Pierre Ruaud

vendredi 21 octobre 2011

Les Clowns

Juste avant que le cirque ne remise sa toile,
Les rires des enfants,
Lentement, lentement,
Retombent sur la piste comme une pluie d’étoiles.

Car ces éclats de joie plus légers que des plumes
Emportées par le vent,
Inexorablement
Hors du grand chapiteau iraient jusqu’à la lune.

Mais quand de rêves blonds la nuit tisse son voile
Sur les yeux des enfants,
Patiemment, patiemment,
Les clowns rangent ce don dans une large malle.

Puis à l’heure où tout dort, juste démaquillés,
L’Auguste et le Clown Blanc,
Tendrement, tendrement,
Admirent dans leurs mains ces rires déployés.

Pierre Ruaud, 02/2007

Le Salon de Montreuil met le cirque à l'honneur cette année.

lundi 3 octobre 2011

clin d'oeil aux anciens

Je m'adresse spécialement à mes anciens camarades de Rennes, qui se reconnaîtront. Vous avez eu avant-hier, au cours de cette journée mémorable et délicieuse, la primeur de la fable Les Deux Taupes dont je vous dédie le texte en vous remerciant de l'avoir apprécié...

Bien qu'ayant creusé sous la même prairie
D'interminables galeries,
Deux taupes avaient établi leur coucher
En des lieux très rapprochés.
Il suffit d'un faux mouvement
Pour qu'un infime éboulement
Crée entre les deux habitations
Un moyen de communication.
Mais plutôt que de le reboucher,
Les taupes s'en servirent pour échanger
Racines sucrées et tendres graines
Seuls agréments de leur vie souterraine.
Quand un jour, au lieu de nourriture,
L'une d'elle eut l'idée de jeter ses ordures
Par le passage providentiel,
La matière excrémentielle
Eut vite fait d'obstruer l'interstice
Mettant fin au commerce entre les deux complices.

C'est étonnant de voir comment l'humanité
Qui vit à ciel ouvert et en pleine clarté
Ne dispose pourtant que de pauvres fenêtres
Pour communiquer entre deux êtres.
Tant que l'échange plaît à celui qui reçoit,
Le passage ne semble jamais trop étroit
Mais dès lors que les mots ont l'aspect du déchet,
Ces fenêtres sont aussitôt bouchées.
Prenez donc soin, humains, de fleurir vos paroles,
De les faire plaisantes ou de les rendre drôles
Ou sinon, très bientôt, vous parlerez aux murs
Et vivrez, comme taupes, en des tunnels obscurs.

Pierre Ruaud, 2010.

Ce texte est extrait d'un recueil de 25 fables en attente d'éditeur.

samedi 11 décembre 2010

Noël arrive !

Voici deux poèmes sur ce thème quelque peu récurrent ...

slide0024_image350.gifLe doux gui et le gai houx

Le gai houx resplendit
Ses feuilles et ses fruits
Émeraudes et rubis
Font un décor de fête.
Mais le gui est si doux
Au-dessus de nos têtes !

Quand sonnera minuit
Au douzième coup
Sous la boule de gui,
Nous embrasserons-nous ?

Pierre Ruaud (août 2005)

perenoel.JPGLe saviez-vous ?

En attendant Noël, le Père Noël s’énerve.
D’un tout petit détail, il se fait un vélo.
Il n’en dort plus la nuit, fait d’impossibles rêves,
S’invente des soucis à tire-larigot.
Et si j’ai mal aux dents, et si mon traîneau crève,
Et si j’ai pas le temps de livrer les cadeaux,
Et si demain matin, mes rennes font la grève…
Il en mange sa barbe, tortille son manteau.
(soupir)
Mais le soir de Noël, c’est le sourire aux lèvres
Qu’au-dessus de nos toits, il mène son traîneau.

Pierre Ruaud (Août 2005)

dimanche 14 novembre 2010

Dessine ton prénom

slide0040_image395.gifDessine ton prénom sur le blanc des nuages,
La pluie l'effacera dès le prochain orage.

Dessine ton prénom sur les bleus océans
Qu'il parte avec la vague au premier coup de vent.

Mais dis-moi ton prénom avec mille couleurs,
Il restera gravé tout au fond de mon coeur.

Pierre Ruaud (2000)

A ma maman

slide0032_image311.gifA ma maman

Je pourrais en ce moment
Regarder le soleil couchant,
Escalader l'Himalaya
Ou bien manger du chocolat,
Caresser un bébé lionceau
Ou dans mes rêves les plus fous
Voler parmi les goélands.
Mais il n'y a rien de plus beau,
De plus grand ni de plus doux
Que de penser à ma maman.

Pierre Ruaud (1995)

samedi 13 novembre 2010

Automne Aquitain

slide0047_image412.jpgAutomne Aquitain

C'est à l'automne que les palombes
Passent au-dessus de nos maisons
Et que naissent les champignons
Dans les forêts aux chemins sombres.

C'est à l'automne que l'on mange
Les noix récoltées du matin.
La vigne ploie sous les raisins
Et l'on commence les vendanges.

C'est à l'automne que les châtaignes
Quittent leurs robes de piquants
Et que les feuilles et les glands
Tombent au pied des grands chênes.

C'est à l'automne que s'envolent
Comme des feuilles dans le vent
Les chants et les rires des enfants
Sur le chemin gris de l'école.

Pierre Ruaud (1995)